5 conseils que je ne donnerais pas
On reçoit tous des conseils de la part des gens, particulièrement des personnes qui ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants de nos problèmes.
Et même quand ils les connaissent, ils nous disent ce qu’ils feraient eux, seulement voilà, ils ne sont pas nous.Je ne compte plus nombre de fois où on m’a dit « Tu devrais faire ci, tu devrais faire ça », « Tu vois, j’avais raison », « Je te l’avais bien dit » ou encore le fameux « Si j’étais toi. »
Ok mais… Tu n’es pas moi. Tu ne connais rien de ma vie, tu ne sais pas qui je suis réellement, tu ne connais pas ma personnalité, mes traumatismes, mes succès, tu ne sais rien. La seule chose dont tu as connaissance, c’est l’image que je te renvoie.
Nous renvoyons tous une image aux gens et nous la modifions en fonction des personnes que nous avons en face de nous. Consciemment ou non, d’ailleurs. C’est comme ça, on a appris dès le plus jeune âge que pour plaire aux gens, il faut leur ressembler sans entendre que c’est bien impossible puisqu’au fond de nous-mêmes nous sommes uniques.
C’est pour cette raison que les conseils qui fonctionnent pour une personne, voire pour une majorité de gens ne fonctionnent pas forcément pour nous.
Tout ça, je l’ai appris tout au long de ma vie mais ça a été assez dur de me le faire entrer dans le crâne puisque j’ai toujours voulu être acceptée par autrui et pour cela je me disais qu’il fallait que je sois « comme tout le monde » et donc, faire des choses qui ne me correspondaient pas du tout en suivant les conseils de personnes qui ne me connaissaient pas.
Parmi ces choses qui ne me correspondent pas, on retrouve :
Faire des coloriage pour déstresser
Fut un temps, c’était la grande mode des cahiers de coloriage pour adulte. Un excellent moyen de détresser, soi-disant. Chez moi, c’est tout l’inverse.
Je déteste le coloriage du plus profond de mon être. Même lorsque j’étais en maternelle, ça me rendait folle et ça me faisait déprimer. Parce qu’au final, ce sont juste des cases à remplir pour faire apparaître un dessin et ça me stresse.
Ça me stress parce que j’ai encore le souvenir qu’il faut s’appliquer pour ne pas dépasser des cases sous peine de se faire réprimander. Quand un souvenir si douloureux est ancré en vous, ça ne diminue pas le stress, loin de là.
Ma solution pour déstresser :
Écrire.
Écrire tout ce que l’on pense sans chercher à raconter quoi que ce soit de précis. Partir d’une phrase où d’un mot et laisser le stylo glisser sur le papier sans savoir au préalable où nos pensées vont nous mener.
J’adore faire ça. J’écris tous les soirs, ça me permet d’évacuer la pression de la journée, d’exprimer ce que je ressens et d’avoir les idées un peu plus claires. Et puis, c’est marrant de relire ce que j’ai pu écrire des années auparavant, ça permet de mesurer tout le chemin parcouru depuis la rédaction de ces mots.
Faire des fiches de synthèse pour apprendre ses cours
Là, je touche un point sensible. Absolument tout le monde (sauf une personne) m’a recommandé de faire des fiches de synthèse de mes cours et ce, dans toutes les matières. Sûrement vous a-t-on donné ce conseil et sûrement le suivez-vous. Peut-être que ça vous convient, si c’est le cas, tant mieux pour vous, mais ce n’est pas mon cas.
Je n’ai jamais été capable de déterminer ce qui était considéré comme important dans mes cours ou non. Résultat, je recopiais les leçons en entier, exemples compris. Ça me faisait perdre plus de temps qu’autre chose.
Mon conseil pour apprendre ses cours :
Trouver la méthode d’apprentissage qui vous correspond. Pour ça, il n’y a pas de secret, il faut tester, tout tester, même les méthodes les plus créatives.
Moi, par exemple, j’ai besoin d’entendre les informations et j’ai surtout besoin de les reformuler à ma façon, comme si tout venait de moi.
On se souvient beaucoup plus facilement de ce que l’on crée soi-même que de ce que l’on nous donne tout prêt.
Utiliser un agenda
On va rester dans le domaine du travail et des cours puisque notre vie tourne majoritairement autour de ça (c’est déprimant quand on y réfléchit). Je n’ai jamais été capable d’utiliser correctement un agenda ou un cahier de texte. Ou plutôt, si, je sais comment ça fonctionne mais ce n’est absolument pas fait pour moi. Tout simplement car je n’ai jamais eu envie de l’ouvrir, aussi joli était-il. J’ai toujours trouvé ça très anxiogène.
Et puis, les profs avaient toujours un peu trop tendance à donner les devoirs une fois la cloche sonnée. En pleine journée, ça ne fait rien mais quand c’est à la fin de la dernière heure de cours et que tu dois courir pour attraper ton bus, c’est tout de suite beaucoup plus gênant.
Mon conseil pour s’organiser :
Quand j’étais en cours, j’avais tendance à noter mes devoirs directement dans mon cahier, dans la marge du haut. Ça m’obligeait à l’ouvrir, ce qui n’était pas plus mal.
Pour le reste, eh bien, j’ai la chance d’avoir une excellente mémoire qui fait que je n’oublie rien. Absolument rien. Ni les heures de rendez-vous, ni les dates d’anniversaire, ni les échéances… Rien.
Malgré tout, si je suis au courant d’un évènement plusieurs mois à l’avance, je n’hésite pas à le noter sur un calendrier histoire de ne pas me retrouver avec deux choses le même jour dans deux endroits différents. Et puis, on ne sait jamais, ma mémoire n’est pas infaillible.
Regarder des films et des séries en version originale sous-titrée
Conseil donné par tous les professeurs de langues auxquels j’ai eu affaire au cours de ma vie. Un conseil que j’ai tenté de mettre en pratique un petit temps.
Sauf que selon moi, ce n’est pas en regardant un programme avec des sous-titres que l’on parvient à apprendre une langue.
Peu importe ce que l’on regarde, notre cerveau va automatiquement se fixer sur ce qui est écrit, que les sous-titres soient dans notre langue maternelle ou non.
C’est parfaitement normal, apprendre une nouvelle langue, c’est faire un grand saut dans l’inconnu alors on tend à se raccrocher à ce que l’on connaît parce que ça nous rassure.
C’est également pour cette raison que l’on sera plus facilement attiré par l’apprentissage des langues proches de notre langue maternelle. Raison pour laquelle peu de francophones choisissent d’apprendre l’allemand et préfèrent se diriger vers l’espagnol ou l’italien, d’autres langues d’origine latine.
Combien d’entre nous choisirions d’apprendre l’anglais si on ne nous y obligeait pas ?
Mon conseil pour apprendre une langue :
J’ai beaucoup de conseils à ce sujet que je vous dévoilerai dans un article ultérieur mais en voici un en rapport avec la problématique du dessus :
Choisissez des films ou des séries que vous connaissez déjà et regardez-les SANS sous-titre. Inutile de connaître l’histoire par cœur, en savoir les grandes lignes est amplement suffisant. De cette façon, vous ne vous concentrerez pas pour comprendre le déroulement de l’œuvre et vous pourrez vous focaliser sur ce que disent les personnages.
Au fur et à mesure, vous parviendrez à saisir quelques mots puis phrases et vous ne ferez même plus de traduction dans votre tête, vous comprendrez juste.
Je parle en connaissance de cause, c’est une sensation indescriptible.
Se taire lorsque l’on est harcelé
À l’époque où j’étais collégienne et lycéenne, on ne parlait de harcèlement, on disait juste que les gens nous « embêtaient » et les professeurs aimaient un peu trop fermer les yeux sur ce sujet (quand ils n'harcelaient pas eux-mêmes).
Mais recevoir des moqueries sur un sujet précis ou sur tout et n’importe quoi, des brimades, des insultes, des coups tous les jours, c’est du harcèlement.
On m’avait dit de me taire, que l’on répondait aux imbéciles par le silence, que les gens allaient finir par se lasser face à mon manque de réaction.
Les gens ne se lassent jamais.
Ils ne peuvent pas se lasser parce qu’ils prennent du plaisir.
Mon conseil face au harcèlement :
Si j’avais la solution miracle pour mettre un terme au harcèlement, je l’appliquerais sans hésiter.
Ce que je vais dire va sembler évident mais la première chose à faire lorsque l’on est victime de harcèlement c’est d’en parler.
En parler à une personne de confiance. Pas nécessairement un prof, pas nécessairement vos parents, une personne avec qui vous pouvez décharger votre sac.
Être harcelée au collège était une torture, encore plus car je n’avais personne à qui parler de ce que je vivais.
Être harcelée au lycée était une torture mais là, j’avais quelqu’un à qui parler de ce qu’il m’arrivait. Certes, il ne pouvait pas intervenir mais il était là pour m’écouter et pour me reconstruire lorsque j’étais complètement détruite. Rien que ça c’était énorme et c’est ce qui m’a permis de tenir.
Une dernière chose, il n'existe pas deux situations semblables. Les gens qui vous prodiguent des conseils ne sont pas vous.
Oui, je viens de vous donner des conseils qui fonctionnent pour moi mais ne les prenez pas pour acquis. Appropriez-vous ces conseils, testez-les, appliquez-en quelques-uns, expérimentez mais si vous voyez qu'ils ne vous correspondent pas, n'insistez pas et trouvez votre propre manière de faire. Vous irez certainement bien plus loin de cette façon.