L'importance de l'écriture

journaling-écriture-jexperimente.jpg


Cette année, ça va faire vingt ans que j’écris.

C’est une phrase que je n’aurais jamais cru formuler un jour tant ça me paraît dingue, pourtant c'est bien réelle. Je vais fêter mes vingt ans d’écriture en novembre prochain.

Très certainement que vous vous en foutez et vous avez raison puisque ça ne concerne personne d’autre que moi, cette introduction est juste là pour vous expliquer que l’écriture fait partie de ma vie depuis très longtemps.

Mais je vous reparlerai de tout cela dans quelques mois car j’ai dans la tête un projet qui pourrai voir la lumière du jour à cette occasion. Rien de fou, ce serait avant tout pour me faire plaisir.


Prendre du plaisir

Le plaisir, c’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle j’écris. Je ne me pose même pas de question, j’écris, tout simplement. C’est mon moment à moi, je suis seule avec mes pensées et ça me fait le plus grand bien.

Je ne peux que recommander à tout un chacun de se lancer dans l’écriture car c’est une merveilleuse aventure à la découverte de soi-même et, comme je l’ai déjà souligné dans certains articles, la connaissance de soi est capitale pour avancer dans la vie.

Inévitablement, écrire m’a aidé à mieux me connaître, à déverser mes émotions, à les analyser, à les comprendre, à les accepter.

Là, je ne vous parle pas uniquement de mes articles de blog ou de fictions que j’ai pu rédiger, mais bien de textes qui parlent de ma vie, de ce que je pense, de ce que je vis. Ces textes s’ajoutent à mon journal intime qui lui, est écrit de façon beaucoup moins poétique, plus sur le vif, et où toutes mes idées s’entrechoquent si bien que ça n’a souvent pas grand sens.

Il y a deux ans, j'ai pris la décision d'écrire tous les jours, même si c'est juste une phrase. Clairement, c'était une des meilleures choses à faire selon moi, ça me permet de mesurer mon évolution de manière concrète et de m'apercevoir que tout, absolument tout change.

Je chéris ces cahiers à un point que personne ne peut imaginer.


Mes conditions nécessaires pour écrire ?

Ici, je vais vous parler des conditions dont j'ai besoin pour rédiger un article de blog, un texte ou un récit. Peut-être celles-ci vous parleront.


Être seule. Vraiment seule. J’ai toujours peur que n’importe qui lise ce que j’écris et émette des jugements sur des sujets qui ne le regardent pas. Oui, j’ai vécu cette situation ; je suis particulièrement méfiante depuis mon adolescence.

Donc oui, la solitude est un point primordial. Je déteste être dérangée lorsque j’écris et quelqu’un est venu m’interrompre durant la rédaction de cet article.


(Parfois, j’aimerais bien dire aux gens d’aller se faire foutre. La décence m’en empêche. Non, leurs problèmes ne sont pas plus importants que les miens et ma vie ne tourne pas autour d’eux.

Bref, où en étais-je ? Ah oui, mes conditions nécessaires pour écrire.)


Les gens ont beaucoup de mal à se retenir de lire par-dessus mon épaule et adorent se mêler de ce qui ne les regarde absolument pas.

Car oui, même ce que je publie sur internet ne regarde que moi et mes propos n’engagent que ma personne. J’ai simplement conscience que le monde entier et donc n’importe qui peut les lire, ce qui fait que je prête plus attention à ce que j’écris lorsque je destine mes production à la publication car j’ai bien conscience que je ne peux et ne dois pas tout dire. C’est aussi pour cela que j’aime tant l’écriture ; je conserve le pouvoir sur ce que je divulgue.

Une autre chose que je ne peux pas faire lorsque j’écris est écouter un podcast. Je sais très bien que même si ce n’est pas mon intention, je pourrais facilement me laisser influencer par ce que j’entends et donc, inclure des mots, des tournures de phrases ou même des réflexions et des avis qui ne sont pas les miens sur certains sujets.

En revanche j’ai besoin d’un fond musical lorsque j’écris. Je dirais même que c’est obligatoire pour que je sois dans de bonnes conditions. 

Qu’il y ait des paroles ou pas, je m’en fiche, il faut juste que la musique que j’ai dans les oreilles me plaise, ce qui fait que je ne peux pas non plus écouter la radio parce que tout ce qui y est diffusé ne me plaît pas et que ça casse le rythme. Et quand je me mets à écrire, j’ai un rythme de croisière qui m’est propre, je ne supporte pas d’être dérangée dans ces moments-là.

J’ai donc mis en place un truc infaillible pour avoir des musiques qui me plaisent à tous les coups : j’ai créé une playlist écriture sur Spotify. Simple, efficace, ça m’a juste pris un peu de temps pour la faire mais j’en suis contente car elle m’est très utile. Je l’agrémente régulièrement de nouvelles musiques histoire de renouveler un peu la chose et surtout, de ne pas me lasser.

Ah, la lassitude… Un sujet dont je vous parlerai très certainement dans un prochain article.

Aussi avec les années, je me suis rendue compte que j’écrivais bien plus facilement en fin d’après-midi ou le soir, ce qui tombe très bien car ça me laisse du temps après une journée à bosser et ça me déconnecte de mon quotidien. Quand j’écris, je ne pense à rien d’autre qu’à ce qui est en train d’être inscrit sur le papier ou le fichier de traitement de texte.

C’est mon moment à moi et j’y tiens comme vous ne pouvez l’imaginer.

Mais comme je vous le disais plus haut, tous ces conseils (si on peut parler de conseils) ne s’appliquent que si vous créez du contenu destiné à être lu, pas si vous écrivez votre journal intime car, à mon sens, il n’y a pas à donner de conseil pour cela.


Le « journaling »

Quand je vois des posts Instagram, des vidéos Youtube ou des articles de blog expliquant comment pratiquer le « journaling » (tout simplement écrire dans un journal intime), ça me fait doucement rire. Il n’y a rien de plus naturel et de plus simple que d’écrire dans un carnet pour libérer ses pensées, n’importe qui peut le faire et très certainement que n’importe qui l’a déjà fait.

Je trouve que donner une marche à suivre pour ce genre de choses, c’est vraiment prendre les gens pour des imbéciles, c’est vouloir donner des normes à une chose que l’on peut faire tout naturellement, c’est compliquer un truc que l’on fait sans se prendre la tête parce qu’un des buts est de nous la vider.

Il n’y a pas besoin de guide pour écrire au quotidien, il faut juste prendre un papier et un stylo puis se laisser guider par ses pensées, la main fait le reste.

Alors, carnet, cahier, papier libre… On s’en fout, faîtes ce qu’il vous plaît. Votre journal n’est régi par aucune règle et des règles, il y en a déjà bien trop dans notre vie quotidienne, pourquoi vous en créer en supplément ?