Faut-il tout prévoir ?

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Je mets à point d’honneur à me montrer spontanée lorsque je publie un article. Pour moi, la spontanéité dans le domaine du blogging, c’est poster un article sans trop le modifier au préalable, presque poster son premier brouillon car j’estime que c’est la meilleure façon de se montrer vrai avec le public. De cette façon, on ne réfléchit pas trop à ce qui pourrait plaire ou déplaire aux gens, on est soi-même.

Aussi, je me refuse à écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas. Si je dois faire de nombreuses recherches pour un article, c’est que je n’ai pas expérimenté la chose et donc, je ne peux pas être vraie dans ce que j’écris, je ne peux pas parler de mon expérience et je choisis d’être vraie ici, et donc, de ne pas dire et faire les mêmes choses que tout le monde. C'est la raison pour laquelle je n'aime pas trop prévoir les choses, j'aime faire avec les éléments qui me viennent au fur et à mesure que je vis.

Aujourd'hui, j'ai décidé d'aborder ce sujet sous l'angle du blogging et donc, de la planification de contenu.


La planification de contenu

Parfois, on a besoin de plus de temps pour écrire des articles et, même si ce n’est pas ce que je préfère, il peut être nécessaire d’avoir des articles rédigés à l’avance, juste au cas où on n’aurait rien à publier le jour où l’on souhaite le faire ou parce que l’on sait que l’on ne sera pas présent pendant un certain temps. Naturellement, cette partie est moins problématique si on n’a pas mis en place un calendrier éditorial.

Un calendrier éditorial, j’en ai eu un sur mon ancien blog. Je publiais un article par semaine, il y avait quatre thèmes principaux et toutes les quatre semaines, je postais un article en lien avec le thème. C’était un roulement bien pratique pour m’organiser et savoir exactement ou presque de quoi j’allais parler mais la spontanéité, elle, n’existait pas. Il fallait que l’article de la semaine rentre dans le thème prévu, même si je n’avais absolument aucune idée de quoi parler. Il fallait que je trouve quelque chose à dire, c’est de cette façon que j’ai perdu une part de mon authenticité.


Un but caché ?

Tout le monde vous dira qu’avoir un calendrier éditorial est indispensable pour s’organiser quand on publie du contenu sur internet. Certes, ça peut être un atout non négligeable quand on a des activités parallèles mais croyez-moi, la planification de contenu n’est pas nécessaire pour tout le monde. En réalité, seuls ceux qui sont accro à l’organisation en ont réellement besoin. Ces personnes ont l’impression que sans cette organisation leur vie va complètement dérailler. Ceux qui utilisent un terme anglais appellent ce genre de personnes des « control freaks ». Ce sont des gens qui ont absolument besoin de contrôler les moindres aspects de leur vie et de savoir ce qu’il va se passer à la minute près.

Mais pour avoir expérimenté le calendrier éditorial et ne pas en avoir été convaincue, je sais la raison pour laquelle les blogueuses sont accro à la planification de contenu : parce que cela démontre que l’on a une organisation millimétrée, que l’on sait parfaitement gérer tous les pans de notre vie, que l’on est une « girl boss » et donc, que l’on est fiable.

Cependant, ce n’est pas parce que l’on sait à quel moment on doit faire les choses que l’on aime ce que l’on produit, bien au contraire. Et ce n'est pas non plus parce qu'une personne régit sa vie à la seconde près qu'elle est fiable.


Un avantage certain

Alors oui, je reconnais tout de même un avantage certain à écrire ses articles à l’avance : ça nous sauve la vie. Ok, pas littéralement, mais quand même, ça enlève une grosse épine du pied. Les jours où on ne sait pas quoi publier, on n’a qu’à aller piocher dans tous ces articles déjà rédigés. Oui, la spontanéité n’y est plus mais parfois, on n’est pas d’humeur à écrire des choses positives si ce n’est pas notre état d’esprit du moment.

Et même s’il est parfois nécessaire de modifier une ou deux choses parce qu’elles ne sont plus exactes ou par ce que notre point de vue a changé, la plus grosse partie du travail est faite et donc, ça permet de voir venir.

J’ai un fichier rempli d’articles rédigés à l’avance. Certains de mon ancien blog auxquels j’apporte les modifications nécessaires même si, pour l’instant, je ne m’en suis pas encore servie, ils seront là les jours où je serai en manque total d’inspiration. 

J’en ai également beaucoup d’autres qui n’ont jamais été publiés nulle part et qui attendent bien sagement leur moment. Parce que oui, il y a des moments plus propices que d’autres pour publier certaines choses mais je ne m’arrête pas à ça, c’est avant tout mon ressenti qui prime puisque, encore une fois, je dois aimer ce que je fais, je dois être vraie, je ne peux pas être autre chose.

En revanche, je pense que vous l’avez compris, je ne suis pas pour la planification de contenu à outrance, ni pour le calendrier éditorial.


Faut-il tout prévoir ?

Je sais, je sais, contrairement à toutes les bonnes blogueuses et influenceuses j’ai plutôt tendance à publier selon mes envies, à l’instinct. Mais suis-je une bonne blogueuse ? Ce n’est pas ce que je prétends.

Oui, la planification de contenu peut être d’une grande utilité quand on veut publier et que l’on n’a pas la possibilité de le faire ou que l’on s’adonne à un projet qui suppose devoir s’y prendre beaucoup à l’avance mais autrement… Ce n’est pas que je n’y vois pas l’intérêt, je trouve simplement que ça coupe la spontanéité et pour moi, la spontanéité est un élément essentiel dans la vie car c’est cette spontanéité qui nous apporte du plaisir.

Quel plaisir avons-nous à faire quelque chose de trop réfléchi ? Trop réfléchir, c’est passer son temps à se préoccuper de ce que pensent les autres pour plaire à la majorité, quitte à se perdre et à ne plus aimer ce que l’on fait.


La vie n’est pas faite que de plannings, de calendriers, d’agendas et d’emplois-du-temps. La vie est imprévisible et lorsque l’on se retrouve face à cette imprévisibilité, je peux vous garantir que l’on aime beaucoup moins prévoir les choses, on se montre même méfiant.

J’ai appris qu’il fallait apprécier ce que la vie nous donne et faire de ces instants quelque chose de créatif car au final, lorsque l’on crée, on se sent vivant. La créativité est simplement l’expression de la vie et la créativité ne se planifie pas : la créativité se vit.