La procrastination
Vous savez ce que je préfère ? Écrire sans but précis et sans avoir d'idée de départ pour voir où mes mots vont me mener. C'est généralement de cette façon que naissent les articles que je préfère.
C'est exactement ce que je vais faire aujourd'hui, en musique qui plus est. J'ai toujours un fond musical dans les oreilles quand je travaille sur mon blog ou quand j'écris de manière générale. Je trouve que ça me donne l'élan et que ça me motive les jours où je n'ai pas spécialement envie de me mettre à bosser sur mes articles.
Car oui, même si j'aime écrire, il arrive parfois que je trouve des choses mille fois plus intéressantes à faire que de me mettre à rédiger un article. On parle ici de procrastination.
On peut procrastiner dans tous les domaines de sa vie, même ceux que l'on aime.
Généralement, sur notre liste de bonnes résolutions en début d'année civile ou scolaire, on écrit que l'on va arrêter de procrastiner car cela nous pourrit la vie en nous amenant une source de stress qui n'est pas nécessaire.
Combien d'entre nous tiennent cette résolution ?
La raison de la procrastination
La procrastination, autrement dit, remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même. J'ai une grosse tendance à pratiquer la procrastination, exactement comme 40% des étudiants et 30% des adultes selon une étude. Je ne suis pas allée vérifier moi-même si cela était vrai. De mon point de vue, tout le monde s'est déjà dit qu'il allait faire quelque chose après mais seulement les personnes faisant partie de ces pourcentages l'admettent.
Je parle d'expérience, ce comportement n'a rien à voir avec de la fainéantise, pas du tout. La fainéantise est la réponse facile à tout ce que l'on reproche à quelqu'un. En réalité, derrière la procrastination, se cache une peur. La peur de ne pas être à la hauteur, la peur d'échouer, la peur de réussir, la peur de se tromper, la peur de ne plus rien avoir à faire une fois la tâche effectuée… Chacun ses propres peurs.
Ma peur à moi, c'était d'oublier quelque chose si je m'y prenais trop à l'avance. J'avais beau savoir que j'avais fait, je doutais tout le temps. Ce doute ne faisait qu'augmenter mon stress.
Affronter ses peurs, c'est quelque chose de très difficile et ça ne se fait pas du jour au lendemain. On peut très bien réussir à surmonter ses peurs un jour et ne plus en être capable le lendemain sans que l'on puisse expliquer pourquoi.
Il faut simplement accepter ce qui est.
Comment moins procrastiner ?
Il n'est pas facile de répondre à cette interrogation et personne ne parvenait à me donner des solutions qui fonctionnaient. Tout le monde me disait de me forcer et me faisait culpabiliser si je ne parvenais pas à faire les choses au moment où j'avais promis que je le ferais.
La culpabilité ne fait jamais avancer. Pour cette raison, à chaque fois se répétait le même cycle.
Longtemps, je me suis retrouvée à faire mes tâches à la dernière minutes. Je faisais mes devoirs la veille de les rendre, pareil pour tout ce qui est administratif et j'ai même rédigé mon mémoire d'études en deux jours et deux nuits (je ne recommande pas). Je prétextais que je travaillais mieux dans l'urgence parce que la pression me stimulait. Non, ce qui me stimulait, c'était d'éviter les représailles que j'aurais pu avoir si je n'effectuais pas mes tâches à temps.
Alors aujourd'hui, même s'il y a une date limite pour faire quelque chose, je m'en fixe une moi-même, bien avant celle établie par une tierce personne. Généralement, je fais avant cette date limite, sur un coup de tête. Je sais que si je laisse passer cet élan de motivation, il se peut qu'il ne revienne jamais. En me fixant cette date limite, c'est moi qui décide et ça fait toute la différence.
C'est aussi la raison pour laquelle je préfère travailler sur mes tâches en une seule fois. Si je m'arrête, je risque de ne jamais les reprendre ou alors, de les reprendre à la dernière minute, ce qui n'est pas le but recherché.
Je travaille donc à mon rythme, quitte à ne pas faire de pause pendant un certain temps pour être sûre de totalement terminer ce que j'ai à faire. Cette méthode n'est pas forcément comprise par mon entourage mais c'est celle qui me convient le mieux alors, pourquoi arrêteras-je de la mettre en pratique ?
Il ne faut pas oublier que c'est parfaitement normal de ne pas se débarrasser de la procrastination en une nuit, cela peut prendre du temps. Certains jours, on va réussir à faire que l'on avait prévu, d'autres non, mais ce n'est pas grave. L'important, c'est d'essayer de procrastiner de moins en moins.