Il n'est jamais trop tard

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"La vie n'est pas un sprint mais une course de fond." Vous avez très certainement déjà lu cette citation quelque part.

Je n'aime pas cette phrase car elle insinue que la vie est une compétition. Oui, vous n'êtes pas obligés d'arriver premier mais il y a toujours des concurrents avec vous. 

Alors que ce n'est pas le cas, la vie n'est pas un concours et les autres ne sont pas vos adversaires, jamais.

C'est pour cela que je préfère dire que la vie est un chemin. On s'en fiche de qui arrivera en premier, tout le monde n'a pas les mêmes désirs ni les mêmes buts.

Ce chemin n'est pas une ligne droite, il est sinueux et parfois, il y a des carrefours et des embranchements que l'on peut choisir d'emprunter ou non.


Le choix

Oui, on parle bien de choix. Et ce choix ne dépend de personne d'autre que nous-mêmes. On peut se faire influencer, bien sûr, mais la décision finale nous revient toujours. On a le choix de ne pas emprunter le même chemin que la masse si celui-ci ne nous convient pas.

Une fois que l'on arrête de rejeter la faute sur les autres parce que l'on a pris une décision que l'on considère comme mauvaise, on se rend compte d'une chose : les choix que l'on fait nous appartiennent totalement. Ils ont tous des conséquences plus ou moins agréables, c'est vrai, mais quand c'est un choix que vous avez fait consciemment, je peux vous assurer que vous pouvez supporter les désagréments, même si votre entourage ne le comprend pas.

Si ce choix vient du plus profond de vous, il sera toujours bon, peu importe l'expérience que vous en retirerez.


Le chemin

Imaginez-vous arriver à carrefour avec d'autres personnes qui était avec vous sur la ligne de départ. Vous pouvez choisir d'aller à gauche, tout droit et à droite. Là, votre groupe se sépare en trois : la majorité va tout droit, une autre partie tourne à droite et vous, vous restez où vous êtes. Vous hésitez. Aucun des deux chemins empruntés par ces deux groupes ne vous semble adaptez à ce que vous êtes et vous n'avez pas envie de faire marche arrière. Au fond de vous, vous sentez que vous devez aller à gauche mais, et si ça se passait mal ? Après tout, personne n'a encore emprunté cette voie.

Vous n'avez pas plus de certitudes que les deux autres chemins soient plus sûrs mais, si la majorité est allée en face, c'est que rien ne peut être bien méchant et même s'il y a des problèmes, on dit bien que l'union fait la force, non ?

Ce raisonnement vaut également pour le chemin de droite mais moins de personnes l'on emprunté alors, ils ont forcément tort.

Ou peut-être pas.

Dans ce cas, pourquoi auriez-vous tort d'aller à gauche si c'est ce que vous désirez ?

Peut-être que ces deux autres chemins vont très bien correspondre à ces deux groupes et qu'ils arriveront sans encombre à un autre croisement. Mais peut-être que si vous empruntez l'un ou l'autre, aucun des deux ne vous correspondra et vous passerez le reste du temps à vous demander ce qu'il se serait passé si vous vous étiez écouté et que vous étiez parti à gauche.

Mais même si vous empruntez une des deux autres voies, vous avez le moyen de savoir ce que réserve le chemin de gauche. Vous pouvez toujours faire marche arrière.

Vous pouvez le faire autant de fois que vous le souhaitez temps que vous êtes en vie.


La raison

Si je vous écris cet article, c'est parce que c'est exactement ce qui je vis avec J'expérimente. J'ai envie de tout recommencer et j'ai bien l'intention de le faire.

Je me suis égarée. Encore une fois.

Chaque fois que je me promets de rester sur le même chemin, je finis par faire des détours. J'écris sur des sujets qui me semblent futiles, des sujets qui n'ont pas grande importance dans ma vie parce que clairement, j'ai le sentiment que l'on s'en fout des raisons pour lesquelles j'aimes l'automne, ce que je fais lorsqu'il pleut le weekend ou comment je lutte contre la chaleur l'été. En tout cas, moi je m'en fous.

Parce que ça ne m'est d'aucune utilité, parce que je n'aime pas prendre les gens pour des abrutis et surtout, parce que ça ne m'apporte rien de vous partager cela, à part des vues sur mes articles.

Le truc, c'est que je n'ai pas envie d'avoir des vues sur des choses dont je me fous éperdument et qui ne me représentent pas.

Parce que je ne suis pas ce que je fais

Il y a tout de même une amélioration, ces détours durent de moins en moins longtemps et surtout, j'ai compris qu'aller explorer ce qui ne me correspond pas me permet de trouver ce que je veux.

Ce n'est pas grave de faire des détours, de se tromper de chemin et de finalement revenir à un point de départ.

Il n'est jamais trop tard pour tout recommencer.