Avant d'entrer à la fac

etudes-conseils-fac


Il y a bientôt un an, je vous ai publié un article où je vous donnais six conseils tirés de mon expérience de la vie étudiante.

Les conseils proposés dans cet article sont toujours valables et je vous encourage fortement à les lire si vous vous apprêtez à entrer en études supérieures, je me les donnerais si je pouvais faire un saut dans la passé.

Et si je pouvais faire un saut dans le passé, il y a d’autres conseils que je me donnerais, des conseils sur des sujets dont je n’avais pas conscience lorsque j’étais à l’université et que je n’avais pas encore assimilés il y a un an. 

Aujourd’hui, je vous propose une liste de six choses que j’aurais aimé savoir avant d’entrer à la fac.

J’espère que cet article vous aidera à ne pas commettre les mêmes erreurs que moi.


N’achetez pas tous les livres recommandés

Le titre parle de lui-même. Si en entrant à la fac, j’avais su que l’on pouvait trouver toutes les informations nécessaires sur internet, j’aurais économisé beaucoup d’argent car la plupart des livres recommandés sont loin d’être un prix raisonnable et abordable pour la plupart des étudiants.

Je ne vous dis pas de ne pas acheter de livres, bien au contraire, mais assurez-vous avant que toutes les infos dont vous avez besoin ne se trouvent pas sur le net ou emprunter les bouquins à la bibliothèque quand vous le pouvez.

Aussi, il peut-être très utile de se renseigner auprès des étudiants en années supérieures pour savoir si ce bouquin à un prix exorbitant vous apportera réellement quelque chose.


Variez les personnes avec lesquelles vous travaillez

C’est génial d’avoir des amis. Vraiment. Et c’est génial de pouvoir faire certains travaux avec ses amis. D’ailleurs, je me mettais toujours en groupe avec les mêmes personnes. On n’avait même pas besoin de se parler, on se tournait naturellement les uns vers les autres. On savait comment on fonctionnait et on parvenait à travailler super vite et bien et il n'y avait jamais aucune dispute quant à la répartition du travail.

Mais au-delà des bonnes notes, cela ne m’a rien apporté. Aujourd’hui, je me rends compte que si j’avais osé demander à d’autres personnes de se mettre en groupe avec moi, j’aurais certainement appris beaucoup plus de choses et je me serais certainement confrontée à des points de vue différents.

Alors, je ne regrette pas d’avoir travaillé avec mes amis – de toute façon, aller vers d’autres personnes n’étaient pas une option pour moi à l’époque – mais si c’était à refaire, j’agirais différemment.


Vous avez le droit de ne pas avoir d’amis

C’est une personne qui a eu très longtemps la hantise de se retrouver seule qui vous parle. J’ai aimé les amitiés que j’ai liées à cette époque mais j’aurais aimé ne pas en être aussi dépendante.

Mais encore une fois, à 19 ans et après des années de harcèlement, j’avais besoin de ça. Cette nécessité n’est plus là aujourd’hui.

Vous allez forcément lier connaissance avec plusieurs personnes, ne serait-ce que celles qui seront à côté de vous en amphi ou dans votre groupe de TD, mais vous n’avez pas l’obligation de trainer en permanence avec ces personnes si vous n’en avez pas envie, simplement pour éviter la solitude.

La solitude à la fac, ça peut être génial et ça vous permet de gagner du temps pour étudier lorsque vous avez une ou plusieurs heures de pause entre deux cours et l’impossibilité de rentrer chez vous. Vous vous sentirez bien plus tranquille le soir si vous occupez votre temps libre à travailler sur vos cours plutôt qu’à discuter de choses et d’autres pendant des heures avec n’importe qui.


Ne faites pas passer vos études avant votre santé

Plus d’une fois, je suis allée en cours complètement malade alors que j’aurais mieux fait de rester dans mon lit et me reposer. Parfois, j’arrivais à peine à tenir debout.

Le pire, c’est qu’il n’y avait pas d’examens ces jours-là (même si ça m’est déjà arrivée de m’y rendre avec plusieurs paquets de mouchoirs), c’était simplement parce que depuis petite, on m’avait mis dans la tête qu’il ne fallait pas s’écouter et pas écouter son corps et que, même malade, on devait se forcer à travailler.

Je ne referais plus cette erreur. Je n’aurais pas fait preuve de fainéantise si j’étais restée dans mon lit, j’aurais tout simplement pris soin de moi. J’aurais fait passer mon bien-être en priorité plutôt que ce que pensent les autres.

Ne faites pas cette erreur. On n’a qu’un corps. Les cours se rattrapent facilement, la santé en revanche, une fois qu’on l’a perdue, ça peut être très difficile de la retrouver.


Vous avez le droit de vous tromper

Quand je suis entrée à la fac, je me suis dirigée dans une filière qui rassemblaient des sujets qui m’intéressaient et des sujets que mon corps rejetait complètement. Oui, oui, littéralement. Si j’ai plutôt bien aimé la L1, les deux dernières années de licence ont été chaotiques, et je ne parle même pas du master où j’ai fait une dépression.

J’ai fait une dépression pour diverses raisons qui se sont accumulées et parmi elles, se trouvaient les études. Je détestais les études que je faisais.

Pourtant, je m’accrochais. Pourquoi ? Parce que je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire et parce que je ne voulais pas que ma famille dise de moi que j’étais instable, l’idée de décevoir mes parents m’était insupportable.

Sauf qu’au final, c’est moi que j’ai fini par ne plus supporter. J’aurais aimé que quelqu’un me dise que j’avais le droit de me tromper et de changer de trajectoire en cours de route si j’en ressentais le besoin plutôt que de rester dans une situation qui me faisait dépérir petit à petit.

J’aurais aimé que l’on me dise que c’est en se trompant que l’on a l’opportunité de trouver ce qui nous correspond le mieux.


Vous avez le droit de reprendre des années plus tard

Eh oui. C’est la magie des études, on a le droit de les arrêter et de les reprendre plus tard, même si on risque d’être entourés de personnes d’une autre génération et donc de ressentir un décalage. Mais si les études que l’on aspire à reprendre comptent vraiment pour nous, ce décalage est-il important ?

On n’est jamais trop vieux pour apprendre. Alors, oui, il peut parfois y avoir quelques ajustements de vie à faire mais, si on y tient vraiment, rien ne nous empêche de recommencer de nouvelles études depuis le début.


Cependant, malgré toutes ces choses que je ferais différemment, je n’ai aucun regret quant à ce qu’il s’est passé à cette période de ma vie car j’ai vécu exactement ce que j’avais besoin de vivre et cette période m’a amenée des choses que vous ne pouvez imaginer.

Je repense à cette discussion un midi avec une amie qui m’a mise sur une voie que j'étais à mille lieues de m'imaginer. Je repense aux bons résultats que j’ai obtenus. Je repense à ces bouquins que j’ai toujours en ma possession et que j’ai pris plaisir à feuilleter malgré tout. 

Je ne regrette pas d’être allée en cours avec 39 de fièvre, des vertiges et une forte envie de vomir car j’accordais de l’importance aux matières enseignées ce jour-là. Je ne regrette pas le fou-rire que j’ai eu au beau milieu d’un cours et qui a fait que le prof ne m’a plus jamais regardé de la même façon après.

Et je ne regrette surtout pas de m’être trompée dans mon orientation.


Alors, je vous le répète, faites des erreurs, c’est la meilleure façon d’apprendre.