La dépression
J’ai fait une dépression. Je ne le cache pas, je n’ai plus honte de l’avouer, mais j’ai mis beaucoup de temps à admettre que cette maladie m’était tombée dessus. Cette dépression a duré longtemps, plusieurs années, avec des phases où j’allais mieux et des phases où j’étais au plus bas.
Le problème avec la dépression, c’est qu’elle ne nous tombe pas dessus du jour au lendemain, non. Elle est sournoise, elle s’installe petit à petit sans que l’on s’en aperçoive vraiment. Elle est créée par un enchaînement d’évènements plus ou moins importants qui nous donnent l’impression de ne jamais avoir de répit.
Au début, on se dit qu’on a juste un coup de mou, puis ce coup de mou se transforme en déprime passagère, puis vient un jour où cette déprime n’est plus vraiment passagère mais devient un état permanant. Un état dont on voudrait absolument sortir mais pour lequel on ne voit pas d’issue. On en vient à espérer que cela disparaisse comme c’est venu sauf que cela ne partira jamais par magie. Pour commencer à aller mieux, il faut faire un long travail sur soi-même et pour faire ce travail, il est nécessaire d’admettre que l’on est dépressif.
Ci-après, je vous raconte comment je suis tombée en dépression et comment, progressivement, j’ai réussi à sortir la tête de l’eau.
Se voiler la face
Pour bien comprendre pourquoi j’ai fait une dépression, il est nécessaire de reprendre mon histoire quelques années en arrière.
J’ai été harcelée au collège et au lycée et j’ai fait une tentative de suicide en classe de troisième (j’en reviens à peine d’écrire cette phrase dans le plus grand des calmes). Durant toute cette période de harcèlement, particulièrement au lycée, je voyais une personne en dehors des cours, une personne qui m’apportait beaucoup et que j’appelle aujourd’hui ma meilleure compagnie. Avec cet individu, j’avais des conversions que je ne pouvais avoir avec personne d’autre, nous discutions de tous les sujets possibles et il connaissait le moindre de mes secrets. Nos conversations étaient clairement la partie de ma vie que je préférais à ce moment-là.
J’ai continué à voir cette personne durant ma première année de fac mais, la vie faisant son œuvre, est venu un jour où nous avons dû nous séparer.
Je l’ai très mal vécu.
Ma vie était radicalement différente de ce que j’avais connu par le passé ; j’avais un groupe d’amis, j’étais acceptée et pourtant, cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi seule. Tout au long de la journée, je faisais comme si j’allais bien, comme si je ne ressentais pas un trou béant au fond de moi mais, dès que je rentrais dans mon studio, le faux sourire que je m’obligeais à arborer disparaissait et, souvent, je me mettais à pleurer. J’étais enfermée dans une colère que je ne m’autorisais pas à exprimer sauf sur le papier mais ce n’était pas suffisant car je ne pouvais pas avoir de retours sur ce que j’écrivais.
Je ne parlais de cela à personne parce que je ne voulais pas ennuyer quiconque avec mes états d’âme et, surtout, je ne voulais pas qu’on me dise que je n’avais pas à être triste pour cela parce que ma meilleure compagnie n’aurait pas dû compter autant, et parce qu’il y avait des gens qui connaissaient des choses bien pires.
J’essayais de me raisonner en me répétant que j’avais tout pour être heureuse mais rien n’y faisait. Au contraire, cette phrase me faisait culpabiliser.
Une longue descente aux enfers
J’ai tenu comme ça pendant deux ans. Durant ces deux années, je me suis vue refuser des boulots et des demandes de stage parce que ma personnalité ne plaisait pas mais les gens n’étaient pas foutus de me le dire clairement et préféraient se cacher derrière des excuses qui n’avaient aucun sens. J’ai poursuivi ma licence et ce que j’étudiais me plaisait de moins en moins car toutes les matières que j’aimais disparaissaient au fur et à mesure que les semestres avançaient. J’essayais de m’ouvrir à de nouvelles personnes mais je me rendais bien compte qu’il y avait un blocage, ce blocage qui faisait que j’avais l’impression de ne jamais me trouver dans la même pièce que les gens que je fréquentais, ce même blocage que j’avais toujours connu mais sur lequel je ne parvenais pas à mettre le doigt.
Et puis un jour, alors que j’étais en train de réviser – ou plutôt apprendre – mes cours d’économie j’ai repensé à un reportage que j’avais à moitié regardé trois ans plus tôt. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais toujours pas moi-même. J’ai laissé en plan ce que j’étais en train de faire, je ne retenais rien de toute façon, j’ai allumé mon ordinateur et j’ai fait des recherches.
Suite à ces recherches, j’ai pris un rendez-vous et j’ai passé des tests.
Ce rendez-vous et ces tests ont révélé que je suis surdouée - HPI - zèbre - employezletermequevousvoulez et qu’en plus, je ne le suis pas qu’à moitié, je suis née avec le package complet : hyperesthésie (non seulement émotionnelle mais aussi des cinq sens), synesthésie, difficultés relationnelles, fragilité psychologique, plus grande propension à la dépression… Tout. J’ai toutes les caractéristiques.
Autant vous dire que l’on ne peut jamais être préparé à cela, surtout lorsque c’est quelque chose que l’on ne soupçonnait absolument pas.
Quand je l’ai su, est monté en moi un nouveau sentiment de honte et de désespoir.
L’inconnue
Durant toute ma vie, j’avais entendu que je devais faire des efforts pour m’intégrer, pour être comme tout le monde, pour être acceptée. Même si mes efforts n’étaient jamais suffisants, j’avais toujours l’espoir de parvenir à être « normale » un jour, il suffisait juste que je fasse encore un peu plus d’efforts. Sauf qu’à ce moment-là, j’ai compris que même en faisant des efforts surhumains, je ne pourrai pas être pleinement acceptée, je ne pourrai jamais être comme tout le monde.
C’est à partir de ce jour que j’ai commencé à glisser un peu plus.
En parallèle j’ai obtenu ma licence et je me suis inscrite en master. Je n’avais toujours aucune idée de ce que je voulais faire alors, j’ai pris celui qui était une suite logique aux études que je venais de terminer et qui soi-disant, avait un fort taux d’embauche parce que cela rassurait mes parents.
J’ai détesté ce master du plus profond de mon être. C’était même plus que de la détestation, mon corps en faisait un rejet complet, j’ai été plus malade en trois mois que je ne l’ai été durant des années mais, même au fond du trou, j’arrivais encore à creuser en me forçant à aller en cours et en me persuadant que j’allais bien. Le truc, c’est que je ne suis pas surdouée quand il s’agit de m’autopersuader.
J’avais donc comme bagage mon passé d’harcelée que j’essayais d’enfouir, le manque de la personne qui m’avait tenu compagnie durant cette période, la découverte de ma surdouance, des études qui ne me plaisaient pas. À cela est venu s’ajouter un nouvel élément, des amis se sont éloignés de moi. Avec le recul, je peux comprendre, j’étais devenue insupportable à tout le temps vouloir analyser ce monde auquel je n’appartenais pas vraiment, mais voir les gens que j’appréciais me rejeter ne m’a pas aidé.
Dans le même temps, le travail s’accumulait – travail que mon corps rejetait, je le rappelle, jusqu’à avoir un zona recouvrant l’entièreté de mon dos - je recevais des remarques en cours, de la part des profs pour qui je ne faisais jamais rien de bien, et de la part des élèves dont une qui m’a sorti une phrase qu’elle n’aurait jamais dû me dire à ce moment-là : « Quand on discute avec toi, on a toujours l’impression d’être con ». Elle ne pouvait pas le savoir mais elle m’a détruite encore un peu plus.
À cette époque, j’avais écrit un texte intitulé N’importe quoi, qui comportait la phrase suivante : « Chaque jour je lutte pour ne pas m’effondrer, j’encaisse les coups telle une championne mais je n’obtiens rien en retour ». Ça vous donne une petite idée de la façon dont je me sentais. Je ne voyais aucune issue, j’étais paumée dans un épais brouillard et vivre un jour après l’autre était devenu une torture parce que je n’avais plus rien à quoi me raccrocher.
Être à bout
Même si je retenais mes larmes en public, je ne faisais même plus semblant d’aller bien, je n’en étais plus capable. Je pleurais tout le temps dès que je rentrais chez moi. Je pleurais du matin au soir quand j’étais seule. Je pleurais quand j’avais mes parents au téléphone. Je pleurais en écrivant. Je ne faisais plus que deux repas par jour car manger seule le midi m’était insupportable et je n’étais pas tout le temps dans le même groupe de TD que mes amis. Je pouvais traîner en pyjama jusqu’à cinq minutes avant de partir de chez moi si j’avais cours uniquement l’après-midi. J’angoissais en sortant de chez moi et j’angoissant en rentrant car je ne voulais pas croiser les voisins et me sentir obligée d’échanger quelques mots avec eux. Je ne prenais plus de plaisir à rien. La seule chose que je voulais, c’était ne pas me réveiller le matin pour ne pas à vivre une nouvelle journée. Exactement comme au collège et au lycée. Sauf que là, je n’avais plus personne pour discuter avec moi.
Si bien qu’un jour, mon réveil a sonné, j’ai allumé la lumière, puis je suis restée allongée dans mon lit à fixer le plafond et j’ai pensé « Pourquoi je vais me lever ? »
Et je n’ai pas trouvé de raison.
Rien ne me rendait heureuse, rien ne me motivait, je ne voyais pas comment j’allais pouvoir m’en sortir.
Alors, j’ai avancé une minute après l’autre. J’ai fait la seule chose qui me permettait de maintenir un peu la tête hors de l’eau : j’ai écrit. Beaucoup. J’ai une quantité de textes et d’histoires que vous ne pouvez imaginer. J’ai laissé tomber ce master et je n’ai pas fait de stage. Je me suis réinscrite dans un autre qui ne m’a pas plus plu mais ça, je me suis bien gardée de le dire, j’en avais assez de passer pour quelqu’un d’instable et je me suis forcée. Sauf que moi, si je me force, ça me revient toujours en pleine figure. Je ne m’entendais pas avec les personnes qui étaient en classe avec moi, je ne me suis pas rapprochée de qui que ce soit, et je ne m’entendais pas mieux avec les profs.
J’en avais juste assez que l’on me dise quoi faire et, surtout, que l’on remette constamment en question mes propos.
Dans le même temps, la seule amie qui me restait (et qui s’était déjà un peu éloignée de moi) a déménagé à l’étranger, je ne pouvais donc plus la voir aussi souvent qu’avant et donc, j’étais encore plus seule. Encore une fois, seul le stylo a été là pour moi.
Les abîmes
Comme ma descente aux enfers ne pouvait pas s’arrêter là, j’ai eu la joie de recevoir un courrier de mes propriétaires me disant qu’ils désiraient vendre l’appart et ils m’invitaient tout simplement à dégager.
Cela a mis un coup supplémentaire à mon moral qui était déjà bien bas. J’aimais vraiment cet appartement qui n’était pas parfait mais dans lequel je me sentais bien.
Résultat, je me suis retrouvée dans un nouveau studio choisi par dépit parce que c’était le moins pire de tous ceux visités.
J’ai détesté cet endroit. Aussi bien à cause du quartier, que des voisins, que de l’immeuble, que des murs orange, que du vis-à-vis, que de l’alarme incendie installée pile en face de mon lit. Tout dans cet endroit me rebutait.
Mais puisqu’apparemment la vie avait décidé que je n’avais pas encore assez touché fond, il m’est arrivée une chose qui m’a un peu plus terrassée et qui m’a éloignée de la quasi entièreté de mon entourage, famille y compris.
Ma maman a été diagnostiquée d’une fibrose pulmonaire qui lui donnait cinq ans d’espérance de vie. À cause de cette maladie, elle avait un traitement qui a eu pour conséquence de lui fracturer six vertèbres.
Pile juste avant que l’on parte ensemble en vacances pour, peut-être, la dernière fois.
Or, mes trois semaines de vacances, c’était la seule chose qu’il me restait, la seule chose qui pouvait encore me procurer un peu de plaisir. Cette chose m’a été retirée d’un seul coup.
Cet été a été terrible.
Sur les réseaux sociaux, je voyais les gens relater de leurs vacances, à la télé, je voyais des reportages au sujet les vacances, autour de moi, j’entendais parler des vacances. Et moi, je suis restée au même endroit tout l’été à m’occuper de ma mère.
Mais ce qui a accentué la douleur c’est que, non seulement, personne dans ma famille ne m’a proposé d’aller les voir pour me changer les idées mais, en plus, quand les gens appelaient mes parents pour leur demander comment ils allaient, personne, absolument personne, ne se donnait la peine de prendre de mes nouvelles.
C’était comme si j’étais devenue inexistante.
C’était la seconde fois de ma vie que j’avais cette sensation. J’étais déjà en pleine dépression, ça n’a fait que me conforter dans ce que je pensais, à savoir, que je n’avais aucune importance.
Quelques mois après, ma mère a été placée sous oxygène. C’était tellement soudain que les premiers jours, je ne parvenais même pas à la regarder. Je vous souhaite de ne jamais vous retrouver avec une machine à oxygène chez vous. Cela fait un bruit d’enfer, un bruit qui hante encore mes pensées, un bruit qui a très certainement été accentué à cause de mon hyperacousie mais je suis sûre que même sans ça, il m’aurait été insupportable.
Parallèlement, j’ai terminé mes études et est venu le temps de trouver du travail. Sauf que toutes mes demandes restaient sans réponse. Aller vers les autres m’était très compliqué et personne n’avait envie d’aller vers une personne dépressive. En gros, j’allais mal en partie parce que j’étais rejetée et on me rejetait parce que j’allais mal. C’était un cercle vicieux. J’ai passé des concours auxquels je n’ai pas été reçue, j’ai essayé de me lancer dans des projets mais rien ne s’est concrétisé, tout me paraissait trop grand, trop dur, trop inatteignable. Encore une fois, la seule chose qui me permettait de tenir, c’était l’écriture. J’avais le sentiment de ne plus avoir que cela et j’étais en train de perdre ma mère, moi qui avais déjà quasiment tout perdu.
Remonter à la surface
La semaine précédant le premier confinement du Covid, j’étais vraiment mal en point. J’avais été incapable d’envoyer de nouveaux CV, j’avais pleuré tous les jours au téléphone et le vendredi soir, quand mes parents sont venus me chercher, j’ai compris que je n’étais pas près de retourner dans ce studio aux murs orange.
Le lundi, le confinement était décrété. Ce qui a été une période d’angoisse pour beaucoup a représenté pour moi une pause plus que bienvenue.
Pour la première fois de ma vie, je n’ai plus eu à aller au rythme de la société et j’ai pu me concentrer sur moi et uniquement sur moi. J’ai pu prendre mon temps et faire les choses à ma façon. Les gens vivaient ce qui était presque mon quotidien depuis deux ans et comme il n’y avait plus de différences, je me sentais presque bien.
Il a fait beau ce printemps-là, j’ai pu aller dans le jardin tous les jours, m’asseoir au soleil avec mes parents et mon chat. De temps à autres, maman arrivait même à retirer son tuyau à oxygène quelques minutes.
J’allais voir ma grand-mère a pied pour lui apporter ses courses, je pouvais marcher au milieu de la route car il n’y avait pas une voiture. Cela me permettait de retrouver un silence qu’il n’y avait plus jamais à la maison à cause de cette machine à oxygène.
Mon état d’esprit s’est amélioré petit à petit. Ne plus être prise dans un quotidien monotone me permettait de recommencer à apprécier les choses simples et beaucoup de choses qui me manquaient sont arrivées petit à petit durant cette période.
J’ai eu mon premier travail à ce moment-là, pas du tout dans les domaines que j’avais étudiés, mais qui m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas aussi nulle que ce que j’avais cru durant des années.
J’ai ouvert mon premier blog et j’ai découvert à quel point, le blogging, j’aimais ça, que cela faisait partie de moi.
Et bien sûr, j’ai beaucoup écrit mais, curieusement ou pas, plus j’allais mieux, moins je ressentais le besoin d’exprimer mes pensées sur le papier.
Aujourd’hui
Sauf que le confinement n’a pas duré éternellement, les gens ont repris leur vie comme si rien ne s’était passé (oui, même ceux qui ont dit que rien ne serait plus jamais comme avant) et moi, je suis restée au même endroit même si, dans ma vie quotidienne, pas mal de choses avaient changées.
J’avais un travail, un blog, ma maman qui allait de plus en plus mal, je n’avais toujours pas la possibilité de partir voyager et je vivais dans un endroit que je n’aimais pas.
Jusqu’au jour où une goutte d’eau (c’est le cas de le dire) a fait déborder le vase. Il y a eu une fuite dans mon appart. Cela ne venait pas de chez moi, et l’assurance l’a bien démontré, mais la voisine du dessous (et son proprio qui pouvait m’appeler plusieurs fois par jour avec plusieurs téléphones différents, une folie). J’en ai eu ma claque de tout cela et de me forcer à vivre dans un endroit que je n’aimais pas.
Cette fois, je suis partie de mon plein gré et je n’ai jamais regretté ma décision.
Cela, c’était en 2021, depuis quatre ans sont passés et je peux affirmer une chose : je vais mieux.
Ma maman aussi va mieux, elle a pu bénéficier d’une greffe des poumons en 2022.
De ces années, il me reste des séquelles, des peurs et dans angoisses que je ne parviens pas toujours à maîtriser, des sensations qui reviennent de temps en temps, des souvenirs que je ne peux ni ne veux effacer et surtout, tous ces textes que j’ai écrits.
Aujourd’hui, quand je les relis je me dis que vraiment, je n’ai pas exagéré l’état dans lequel je me trouvais, j’allais vraiment très mal, j’ai glissé lentement vers le fond et souvent, j’essayais de me persuader que j’allais bien, pensant que si je l’écrivais, ça allait finir par se produire. Mais je ne ressentais pas de bien-être au fond de moi parce que deux jours plus tard, je me retrouvais à écrire à quel point rien n’allait.
Au fur et à mesure où j’ai entamé ma guérison, j’ai de moins en moins écrit. C’est fou de me dire que ce qui représentait une habitude et un besoin à une certaine époque, ne l’est plus vraiment.
Je n’ai plus rien à raconter au sujet de mon passé, j’ai déjà tout dit dans les moindres détails. Je n’arrive toujours pas à m’imaginer un futur mais je fais de mon mieux pour vivre au présent parce qu’au final, c’est tout ce que j’ai.
Est-ce que je vais mieux ? Oui, assurément. Alors, je ne vais pas vous le cacher, il y a encore des jours où je vais très mal, des jours où même sortir du lit est très compliqué, des jours où toute la journée je n’attends que d’être le soir pour pouvoir me recoucher.
Mais cela ne dure plus plusieurs semaines comme ça a été le cas par le passé.
Et même si c’est désagréable lorsque je sens que je suis à nouveau par terre, je sais que cela finira par passer.
Tout finit par passer.
Voilà, j’ai fait ce que je n’avais encore jamais fait, j’ai osé raconter ma dépression. Je peux maintenant ajouter cela à la liste de mes expérimentations.
Maintenant que j’ai ôté ce poids de mes épaules, je peux passer à autre chose.
Si vous avez lu cet article jusqu’ici je n’ai qu’une chose à vous dire :
Merci.