Suivre les tendances
Nous vivons dans un monde qui prône la différence, qui nous dit qu’il faut être fiers nos différences mais qui nous reproche de ne pas suivre la masse.
Contradictoire, n’est-ce pas ?
C’est pourtant quelque chose que l’on peut voir au quotidien, dans la vie réelle mais également, vous l’avez deviné, sur les réseaux sociaux. C’est sous cet angle que j’ai choisi d’aborder cet article.
J’ai déjà eu l’occasion de vous expliquer que les réseaux sociaux n’étaient pas vraiment ma tasse de thé. Je vous ai listé quelques côtés positifs bien sûr, mais également les différentes raisons pour lesquelles je n’aime pas m’y rendre. Il y en a une que je n’ai pas assez explicitée à mon goût.
Tout ce que l'on y trouve se ressemble.
Il y a des codes à suivre pour être accepté, pour rentrer dans le cercle très fermé des personnes influente et pour ce faire, on suit ce qui fonctionne sur le moment. C’est ce que l’on appelle être dans la tendance.
Article lié : Les réseaux sociaux.
Le cas Instagram
Prenons Instagram par exemple, si on déroule notre fil d’actualité sur dix photos, on risque de voir huit fois la même ou du moins, des photos qui sont prises dans le même contexte. L’été, il faut publier des photos de ses vacances, des feuilles mortes et des paysages orangés en automne, des fleurs au printemps et de la neige en hiver. Parmi ces clichés, se glissent des photos de mode retouchées au maximum pour vendre une image de corps parfait selon les critères actuels, et surtout des photos de nourriture pour montrer à quel point on mange de la nourriture saine.
Seulement voilà, les tendances passent très rapidement et ce qui est branché un jour peut ne plus l’être le lendemain.
Est-ce le signe que nous vivons dans une société qui va à cent à l’heure ? Probablement. Nous ne prenons le temps de rien, nous devons suivre les autres et peut-être même les devancer car être à la traîne est vu comme un signe de faiblesse.
Oui, je parle bien de mode ici. Ne pas être à la mode est vu comme une faiblesse car cela montre que l'on n'est pas dans le vent.
Qui a envie de suivre quelqu’un qui produit les mêmes choses que les autres mais avec dix ans de retard ? Cette personne semblera ringarde et totalement dépassée.
On m'aime pas passé pour ringard aux yeux des gens. La ringardise n'est pas cool. Quand on est jeune, on a tendance à se moquer plus ou moins gentiment des gens d'autres générations parce qu'ils ne connaissent pas les codes actuels. On sait à quel point c'est désagréable et on n'a pas envie de se retrouver dans ce genre de situation.
La course aux clics
Il ne faut pas se leurrer, si les gens suivent les tendances, c’est parce qu’ils voient que ça fonctionne pour les autres, que ça leur apporte des clics et donc, des partenariats et par conséquent, de l’argent. Instinctivement, on a envie de reproduire ce qui fonctionne ailleurs pour avoir le même succès. C’est parfaitement normal parce que nous avons, pour la plupart, appris que succès était égal à richesse matérielle.
Vouloir de l’argent n’est pas un mal, attention, mais est-il bon de perdre son identité profonde pour toujours en avoir plus ?
Pour cause, quand on ne fait que suivre les tendances, on finit par ne plus savoir qui on est, ce qui nous plaît réellement et on n’ose rien tenter, on n’ose rien expérimenter.
Qui plus est, quand on suit les tendances, on n’a pas besoin de faire preuve de beaucoup de créativité. On prend l’idée de base, on la modifie légèrement pour y ajouter notre patte et voilà, il n’y a plus qu’à poster.
Suivre les autres, c’est toujours plus simple. Plus simple sur le moment parce qu’après, ça nous amène tout un tas de questionnements.
La place de l’ego
En ayant tout cela en tête, ne serait-il pas intéressant de faire un travail sur nous-mêmes ? Car personne ne nous oblige à suivre les tendances. Personne à part nous-mêmes. Nous le décidons plus ou moins consciemment mais une fois que nous avons réalisé ce que nous faisons, qu’est-ce qui nous oblige à continuer ?
Rien ni personne à part… la peur. La peur du regard des autres, la peur d’être trop différent, la peur de ne pas plaire à tout le monde. On en revient à ce que je disais dans l’introduction.
C’est difficile d’accepter de ne pas plaire à tout le monde. C’est accepter de renoncer à un certain succès, à une dose de flatteries que l’on aimerait avoir pour que notre ego se sente bien.
Mais notre ego n’est pas nous, il est important de faire la distinction.
Alors quand vous faîtes quelque chose, demandez-vous si vous agissez pour vous ou pour nourrir votre ego.
Avec ce blog, je me fiche d’être dans la tendance. J’ai renoncé à plaire à tout le monde, j’ai accepté de mettre mon ego de côté, j’écris pour moi et uniquement pour moi et ça me fait le plus grand bien.
Parce que quand j’agis pour moi, je fais ce que j’aime.
Agir pour soi, c'est bien plus important que d'être bien vu par n'importe qui.