Faire une pause

Faire une pause


Hier, j'ai décidé de prendre du temps pour moi. Hier, j'ai fait une pause. Et vous savez quoi ? J'ai passé une des meilleures journées de ma vie. Je n'ai rien fait d'extraordinaire, que des choses simples, mais je n'ai pensé qu'à une seule chose : à moi.

Avez-vous remarqué comme on nous fait culpabiliser lorsque l'on veut s'accorder du temps pour se reposer ? À tel point que nous finissons par nous dire nous-même que faire une pause et prendre du temps pour soi, c'est mal.

Pourtant, faire des pauses est nécessaire pour continuer à être productif. En effet, comment voulez-vous être à fond en permanence si vous ne vous reposez jamais ? C'est impossible.


La course à la productivité

On nous pousse toujours à être de plus en plus productif, à faire plusieurs choses en même temps, à être connecté et disponible en permanence. On apprend que le mieux, c'est d'être le premier, le meilleur, celui qui en fera plus que n'importe qui d'autre.

Nous intégrons ce système au plus profond de nous et nous finissons par nous dire que pour plaire, nous devons être productif. On oublie souvent que ce n'est pas parce que l'on en fera plus que d'autres que l'on sera récompensé.

On oublie également que certaines choses peuvent prendre du temps et que tout ne peut pas s'obtenir ou être achevé en un claquement de doigts si on veut que ce soit bien fait.

Eh oui, qui dit "productivité" ne veut pas forcément dire "perfection".

Longtemps, j'ai culpabilisé de ne pas être assez productive aux yeux de la société. Je devais toujours en faire plus et je culpabilisais même d'avoir besoin d'au moins huit heures de sommeil chaque nuit. Jusqu'au jour où j'ai compris que, si je ne dormais pas, je ne pouvais pas être productive.

J'ai même fini par rayer le mot "productivité" de mon vocabulaire. Je préfère me donner à font dans ce que je fais et être satisfaite du résultat plutôt que d'accumuler les tâches et les terminer à la va-vite, simplement pour cocher une petite case sur ma to-do list.


Apprendre à faire une pause

Avant que j'arrive à penser tout ce que j'ai écrit dans le paragraphe précédent, il m'a fallu un long, très long cheminement. Il a fallu que je déconstruise les schémas qui étaient les miens. Il a fallu que j'apprenne à faire des pauses et il a fallu que j'éradique la culpabilité qui s'invitait dans mon cerveau dès que je prenais du temps pour moi.

Eh oui, j'ai longtemps pensé que je ne savais pas rester sans rien faire alors qu'en réalité, on ne m'avait tout simplement pas enseigné ce que c'était de rester sans rien faire.

Car oui, ne rien faire, ça s'apprend.

J'avais peur de m'ennuyer en faisant des pauses et je craignais l'ennui. M'ennuyer signifie se retrouver avec soi-même et, pendant un long moment, ça n'a pas été simple pour moi d'apprécier ma propre compagnie.

Mais s'ennuyer, c'est aussi extrêmement bénéfique. Ça permet de décupler l'imagination et, peu importe ce que l'on fait dans la vie, que l'on soit dans un domaine artistique ou non, l'imagination est très importante, elle vous permet de vous en aller là où vous voulez car, dans votre imagination, il n'y a aucune limite.

À force d'expérimenter, j'ai compris que ne rien faire c'était faire quelque chose. C'est dans les moments où je ne fais rien que me viennent mes meilleures idées, des idées qui se concrétiseront peut-être dans un futur plus ou moins proche.


Je vous l'ai dit un peu plus haut, je vous le répète ici : on ne peut pas être productif si on ne fait pas pas pause.

Alors prenez du temps pour vous, n'en ayez pas honte, et ne dites pas que vous n'en avez pas le temps. Le temps, on le trouve toujours, il suffit juste de redéfinir ses priorités.