Vivre pour soi
Il y a quelques jours, je me baladais sur Facebook comme cela m'arrive une fois tous les trois mois. Je regarde vite fait ce que sont devenu les gens que je côtoyais il y a dix, quinze ou vingt ans et, à chaque fois, je fais un constat simple : cela ne m’apporte rien du tout de positif.
Je n'ai jamais aimé les réseaux sociaux. Longtemps, j'ai pensé que c'était parce que je n'aimais pas le voyeurisme. Aujourd'hui, je me rends compte que c'est parce que je ne ressens pas le besoin de prouver quoi que ce soit aux autres. Je vis pour moi.
Je n'ai rien à prouver mais en même temps, je ne peux m'empêcher de me dénigrer dès que je regarde ce que les gens sont devenus. Je me compare et je me rends compte que je n'ai pas suivi les mêmes chemins, que ma vie est radicalement différente et qu'encore une fois, je ne rentre de pas dans des cases.
Avant, j'étais mal pendant longtemps après avoir constaté cela mais maintenant, le malaise que je ressens disparaît bien vite.
En effet, je m'aperçois que je n'ai jamais vécu pour les autres et leurs idées, j'ai toujours vécu pour moi. Pour cette raison, je ne me suis jamais déçue.
Pour autant, cela ne m'empêche pas d'être dévouée aux autres, je suis la première à rendre service et à m'oublier quand on me demande un service mais, en ce qui concerne ma trajectoire de vie, je n'ai jamais voulu les mêmes choses que tout le monde.
Sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, j'ai toujours refusé de me conformer aux autres. Ce n'est pas par choix, ni par pur esprit de contradiction, ni pour me démarquer, c'est simplement parce que ça fait partie de qui je suis, c'est ma personnalité.
Et ça me convient parce que j'en suis venue à me dire que je serais pas plus heureuse si je ne m'écoutais pas et faisais ce que les autres attendent de moi, si je remplissais les cases les cases imaginaires de la société.
La pression sociale
La pression sociale est omniprésente et est accentuée par l'avènement des réseaux sociaux. Si quelque chose est tendance sur TikTok ou Instagram, on va vouloir l'essayer et, à notre tour, dire à quel point c'est génial même si on pense totalement l'inverse. Le but est d'éviter de se démarquer des autres à tout prix
Un peu comme quand on était dans la cour de récréation à l'école, sauf que là, c'est une cour de récréation géante.
C'est exactement la même chose lorsque l'on est en famille. Nos parents, grands-parents, frères, sœurs... ont tous des attentes à notre égard. Seulement, ces attentes ne correspondent pas toujours à ce que nous désirons au plus profond de nous-mêmes alors, nous ressentons une pression sur nos épaules.
Il faut bien comprendre que personne ne nous oblige à céder à cette pression. Nous choisissons de succomber et de cesser de lutter pour nous-mêmes et notre individualité. Résister n'est pas simple et on ne peut reprocher à personne de vouloir s'intégrer à un groupe mais, à vouloir à tout prix nous intégrer, ne risquons-nous pas d'être des éternels insatisfaits ?
Si on ne déçoit pas les autres, on finit par se décevoir soi-même.
Vivre pour soi, qu'est-ce que c'est ?
Qu'est-ce que vivre pour soi signifie ? Vivre, sans se préoccuper du regard des autres. Vivre selon nos désirs les plus profonds. Vivre en se passant d'un besoin de reconnaissance.
Les gens auront toujours une opinion à notre sujet. Toujours. Quoi que nous fassions, ils nous trouveront originaux, nuls, stupides, ou tout autre adjectif plus ou moins agréable.
On ne fait rien de mal lorsque l’on décide de ne pas se rendre à une soirée. On ne fait rien de mal lorsque l’on choisi de sortir seul. On ne fait rien de mal à écouter la musique qui nous plait. On ne fait rien de mal si l’on change de voie professionnelle parce que celle dans laquelle on se trouve ne nous convient pas ou plus. On ne fait rien de mal à ne pas avoir d’enfant si on n’en a pas envie. On ne fait rien de mal à couper les ponts avec des personnes qui ne font que nous tirer vers le bas. On ne fait rien de mal si l’on part pour poursuivre ses rêves.
Nous sommes les seuls à savoir ce que nous voulons réellement et ce qui est bon pour nous. Avant de faire quelconque choix, demandons-nous si nos actions sont influencées par ce que l'on nous a mis dans la tête ou si c'est quelque chose que nous désirons vraiment. Si nous ressentons une once de réticence c'est que le choix que nous nous apprêtons à faire ne nous correspond pas.
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Je ne dirais pas que c'est facile de vivre pour soi, bien au contraire. Le regard des autres m'a très longtemps pesé. Souvent, j'ai eu pas mal problèmes à cause de ça et beaucoup de mal à assumer mes goûts mais, l'âge aidant sûrement, il m'est de plus en plus facile de m'en détacher.
D'autant plus que j'ai compris une chose très importante : la seule personne sur laquelle je pourrai toujours compter, c'est moi-même.
Il s'agit de ma vie, pas de celle de quelqu'un d'autre.
C'est vrai qu'il est très difficile de passer outre les remarques désobligeantes et les regards moqueurs mais j'estime qu'il est plus important de se sentir en accord avec soi-même que d'accorder de l'importance à ce que les autres pensent, que ces personnes nous soient inconnues ou non. De toute façon, avons-nous réellement envie d'être acceptés pour ce que nous ne sommes pas ?
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